Ma chambre
l'hiver bat son plein. Tout est gris, j’ai une forte nostalgie des rayons solaires incandescents qui se faufilaient et éblouissaient le silence d’une chambre aux fenêtres blessées.
Ma chambre à Pikine, cette chambre qui dormait au sommeil musical d’un son rock jalousement libéré à travers les ondes médiocres et lointaines d’une radio émettant depuis Banjul, les succès de Hendrix, Hey Joe !!!
Bonheur perdu ou oublié, qu’importe je rumine les saveurs de mon passé candide.
Mes sourcils se lassent et cessent de combattre contre l’invasion lumineuse. Soudain mes paupières se détachent de mes yeux, c’est le petit matin. Je regarde autour de moi, l’air évasif , le va et vient du jeu de la lumière de ma chaine stéréo qui veillait sur moi. L’odeur du caffé touba que préparait ma mère dans la cours de la maison embaumait mes narines encore frêles. Le tam-tam de l’aube d’un pilon d’une Linguère téméraire berçait mes oreilles et achever en moi tout désir de languir encore en somnambule : je saute du lit !!!
Bamba Niang, Pordenone 03/11/11